La terre est ronde

 

lundi 21 juillet Rochefort sur mer, presque 7 ans qu’ENJOY n’a pas touché la France – !

Voila, c’est la fin de ce tour du monde à la voile, par les 3 caps et à l’envers.   Cap au nord - Feliz año 2014 Pacifique Salud - Paradis à Chiloe Il pleut sur Carthagene Canaries - Cap vert Bahia de San Salvadore - Brava Rio Rio (2) Rio (3) Rio (4) Uruguay Uruguay (2) Buenos Aires Argentina La Plata Caleta Hornos Ushuaia Valdivia Pacifique sud Marquises Tahiti Tonga Nouvelle Zélande Nouvelle Zélande (2) Nouvelle Zélande (3) Nouvelle Calédonie Nouvelle Calédonie (2) Nouvelle Calédonie (3) Vanuatu Timor oriental Rodrigues Madagascar Madagascar (2) Tanzanie Tanzanie (2) Afrique du Sud Sainte Helene - Senégal Acores - Espagne La terre est ronde

Le film:

Merci a tout ceux qui y ont participé et qui m’ont aidé, d’une manière ou d’une autre, depuis la construction au chantier du pharo, la mise a l’eau , le départ de Marseille et maintenant la fin de ce périple à Rochefort sur mer.

Un très bel écrit de Jack London francais english sur la navigation à voile.

Retour en Europe

Ici les équipiers Augustin et Alban, recueillis par le capitaine Jacques à la marina de Dakar, avec qui nous partageons le même objectif : celui de rentrer en Europe après avoir parcouru le monde…

Nous prévoyons deux escales pour une traversée d’environ un mois. L’une au cap Vert, archipel indépendant de traditions portugaises, et l’autre aux Açores. La fenêtre météo nous permettra un départ le vendredi 24 mai matin, après voir rempli les cales de mangues, bananes et autres denrées Sénégalaises.

Dakar – Mindelo

Sur quatre jours plutôt sportifs, alternant le prés serré sous gros vent, et la danse dans une mer bien formée pendant les longues accalmies, il nous en a fallu bien deux complets pour nous amariner et commencer à comprendre le fonctionnement d’Enjoy. Ce fut une première grande expérience de mer pour nous qui n’avions jamais passé plus d’une journée au large! C’est donc avec fierté que nous posions le pied sur la terre de Mindelo, petite ville Cap Verdienne.

Cap Vert

Madame la météo nous a laissé une semaine dans une marina bien vide à cette saison. Nous y avons découvert un charme aussi bien dans l’architecture et l’agencement de la ville qui nous rappelait déjà le sud de l’Europe, que dans les visages croisés, très typés et bien accueillants.

Nos plus belles rencontres ont cependant été dans les bateaux voisins. Nous avons eu la chance d’être tous les trois invités dans la cabine de l’un ou l’autre de ces capitaines au caractère bien forgé par l’âge et les années en mer. Jean, un sexagénaire suisse, nous a même invité à déguster la spécialité du bord, une délicieuse fondue préparée non sans passion avec un bon fromage local.

Midelo – Horta

Départ de Mindelo le mardi 4 Juin, pour la plus longue traversée du périple. Nous mettrons dix jours pour parcourir les 1500 miles qui séparent les deux archipels. Deux ou trois jours sont toujours utiles pour s’adapter au rythme du bord et à cet isolement particulier. En dehors des manœuvres de bord, nous consacrons nos journées à la lecture, la guitare, la cuisine ou tout simplement à laisser notre regard se perdre dans l’étendu de l’océan. Pour notre grand bonheur, des dauphins viennent parfois dans notre sillage pour jouer avec le bateau, et nous apercevrons quelques tortues. Mais le plus étonnant animal, que nous croiserons, par dizaines, tout le long de notre traversée, aura la forme étonnante d’une poche d’air d’un rose marqué, munie de quelques tentacules bien violettes qu’on aperçoit lorsque le vent les retourne. Nous les nommerons les « crevettes roses », puis après les avoir approché de plus près et découvert que leurs tentacules, pas si petites, sont venimeuses, elles seront plus considérées comme des sortes d’alien… Nous apprendrons à l’arrivée que ces drôles de créatures sont connues sous le nom de « vessie portugaise », que leurs tentacules s’étendent généralement de 10 mètres et même parfois jusqu’à 50m, et que même deux mois après leur mort, leur contact est extrêmement urticant…brrrr !

Açores

Nous sommes finalement arrivés aux Açores au petit matin du dixième jour, pour découvrir un port en bien plus grande effervescence que le précédent ! Cette escale d’une petite semaine était le bon moment pour réparer le spi déchiré quelques jours plus tôt. Pour Jacques, ni une ni deux il enfourche un scooter pour faire le tour de cette île si verte et nous ramène des fromages locaux.Car oui la bonne cuisine c’est important à bord d’Enjoy ! Crêpes, salades, « choucroute Enjoy », poulet… tous y passe !

Horta – La Corogne

Et bien vite nous reprenons la mer… Et c’est le vent dans le dos que nous faisons voile vers La Corogne avant l’ultime étape vers La Rochelle. Une grosse mer nous attend les premiers jours mais nous avançons bien. Nous pensions bien arriver assez tôt en Espagne où nous, Alban et Augustin quitterons Enjoy pour retourner dans notre terre Auvergnate, mais nous ne contrôlons pas le vent. 250 miles durant, nous avons eu le droit à une averse diluvienne faisant tourner le vent du sud au nord au sud. La petite valse d’au revoir !

Adieu croix du Sud

Voila, le moment du départ est arrive. Fini de traîner sur le ponton d’Hout Bay.

Ça fait plus d’un mois que je suis à Cape Town, plus exactement dans une petite baie à côté, nommée Hout Bay.

Pierre, mon voisin de ponton m’a aide a faire l’avitaillement, simplifié, puisque je suis tout seul jusqu’à La Rochelle…

Lundi 25 mars, 11ème jour de mer 1400 milles parcourus, encore 500 milles pour atterrir sur Sainte Hélène.
La brise a été molle, et parfaitement dans le dos … çà donne pas des vitesses folles.
La première nuit a été éprouvante; a 100 milles de Cape Town, je me suis retrouvé au milieu d’une flottille de pêche avec un vent frisant la pétole dure ..
Heureusement, miracle de l AIS et discussion en VHF avec les pêcheurs avec qui j’avais sympathisé a Hout Bay !

Vendredi 29 mars Sainte Hélène…. ouf j’arrive juste avant le Brexit ! pas de problèmes avec les autorités , je peux débarquer !
Visite de Longwood , émouvant d’être sur les traces de l’empereur, et dans de meilleures conditions car si tout se passe bien, je fais le chemin inverse vers l’île d’Aix …
Diner sur Cypraea, Bernard a vu quelque chose bouger sur la plage, l’a ramassé, c’est délicieux !!
PHOTO BERNARD

Vendredi 5 avril départ de sainte Hélène. Route nord – nord ouest je vais essayer de passer le pot aux noirs du côté de la côte africaine.

Mercredi 9 avril
Latitude 2°35′ sud , si le vent se maintient je devrai passer la ligne demain … j’ai croisé un bateau de 40 mètres, à moins d’un mille sur l’arrière, apparemment plein de pêcheurs chinois.

Lundi 15 avril
Latitude 5°14 Nord , 80 milles de Monrovia, çà pétole dur depuis 4 jours !! J’espère retrouver du vent d’ici demain …

Samedi 20 avril

Latitude 10°25, je passe l’archipel des Bijagos, juste au sud de de la guinée Bissau.
J’ai passé Conakry avec beaucoup de nostalgie en reconnaissant les noms connus …

C’est le premier jour depuis l’équateur ou le vent me tombe pas ! Pour les candidats pour le passage de la ligne par la route africaine je recommande un bateau léger pouvant avancer avec des brises de moins de 5 noeuds réel et remontant bien au près, car en plus ces brises faibles sont dans le nez !! Ou alors un bon moteur et une grosse provision de gas oil.
Heureusement, Enjoy est le bateau parfait … léger et remontant au vent! Il me reste encore du gas oil dans la cuve!
Je met le cap sur Dakar que j’espère atteindre d’ici 4-5 jours

 

 

Mercredi 24 avril
Ile de Gorée en vue , Dakar n’est pas loin … adieu croix du sud

Atlantic ocean

18 January 2019

After a tiring two days, including a twelve-hour chicken bus ride trip from Kaapschehoop to Richards Bay Jacques welcomed me with dinner, together with an introduction to the French radio playing in the background.

 

Which, I learned soon enough, would be ever playing. In soft tones and melodies that transcript the ages’ harmonies. With very limited understanding of french, I would soon practise mocking the words of the hosts.

Soon two couples from neighbouring boats joined us onboard for a night. I had the pleasure of meeting Jana and Martin who lived on Per Linde as well as Damien and Delfina from NEANT. They shared their stories of sailing and discovery and with Beethoven’s Juilliard String Quartet we started exploring the music of the ages; from classical harmonies, rock and roll and even some French rap songs.

It goes without saying, “Qui n’avance pas, recule.” certainly does not apply to these beautiful people. No, they leap into adventure with heart and soul! To be able to share a fraction of our journeys with one another is a gift I will cherish evermore. They taught me, once more, to see with new eyes and listen with childlike curiosity.

St. Lucia Day-tripping

20 January 2019

Rio dos Médãos do Ouro — River of the Gold Dunes is what captain Fernão de Álvares Cabra men christened St. Lucia soon after their ship wrecked on the Transkei coast. On 13 December 1575, the day of the feast of Saint Lucy, Manuel Peresterello renamed the mouth area to Santa Lucia. In the mouth of the Tugela tourists gather to witness the hippos that roam the waters of the Tugela mouth.

We followed the KwaZulu-Natal’s forestry crossroads, with craters that threw the car from one side to the other. After two hours of holding fast to our seats and a disappointing halt at a so-called cheese farm, we search for some place to quench our thirst and silence our rumbling stomachs.

With ancient astoundment I stare at the dunes that stretch as far right and as far left as the naked eye allows one to see. It is by no chance that this coastline is often referred to as the Wild Coast!

Tell tales

21 – 25 January 2019

The day’s fieriness had us glowing, threatening to slow the motion of the day. Albeit! A braai had been hosted by Zululand yacht club, where one meets with the subtle idiosyncrasies of culture, language and tell tales of the seas.

Will we ever exhaust our need for exploring the dimensions of our understanding? For the ocean promises neither to return one safely to shore, nor not to swallow one to the very depths of this earth.

While the fires grew dim, voices arose and stories unfolded. Stories of wonder, of discovery that in its own turn had sparked – in each – a yearning desire to follow the winds and the tides to shores unknown. Sommige laat klink selfs, verlangende verhalle van voëlvrye vaart en gee erkenning aan hul verslawing aan daardie diep donker blou.

With everything prepared for the journey to Cape Town, we ready the last few things before departure. Die heersende atmosfeer vertolk spanende opwinding. For some, these docks had been home for over a month. Five boats had sailed from Richards Bay that late morning, heading to Cape Town.

Port Elizabeth to Cape Town

28 – 31 January 2019

In the mid hours of the morning we arrive in Port Elizabeth. Algoa Bay, meaning “to Goa” in Portuguese has a longstanding history, tracing back to 1488 when Bartolomeu Dias erected a cross on Kwaaihoek, followed by Vasco de Gama and later the British settlers in 1820.

The port is powdered in manganese dust and home to many fishing boats. In the early hours of the morning the fishermen would depart with swaying bright lights and chattering murmur growing more distant as their lights fade from sight. At a family owned restaurant, This Is Eat, we delight in curry fish and refresh with a cool ice cream.

We depart from Port Elizabeth towards Cape Town. With little wind we had to travel under motor from Cape of good hope and arrive in Hout Bay harbour. A pod of dolphins lead us into the channel, with gently swift movements they dance in the wake and in the streamline of the bow as they so often do. We have the pleasure of meeting some South African folk living on various vessels. They welcome us for drinks aboard and the stories and tell tales continue.

Many more words can be written about the sail I’ve had on Enjoy. With Jacques you are sure to ENJOY an interesting sail and stories of wild blue yonder.

Rikarda Elsa

Bye bye Tanzania

Une forêt d’annexes et tous les amis a bord pour fêter le départ de Tanzanie.
Rhum de madagascar avec local juice mangue ou canne a sucre  …. j’en connais quelques uns qui ont du mal a retrouver leur bateau!
Merci a tous les amis que je laisse ici.

Bonne fenêtre météo pour 3-4 jours ,vent est – nord-est, inhabituel pour la saison , mais qui va me permettre de descendre plein sud , direction le Mozambique. Un courant assez fort, 1 a 2 nœuds me ralentis, mais sous spi, ENJOY avance quand même bien.

Après 3 jours, j’atteins le Nord du Mozambique , et passe la nuit au mouillage sous l’Île Quifuqui. Lendemain matin, je parcours les derniers 10 milles pour faire mon entrée officiel au Mozambique, dans le port de Mocimboa da Praia. A peine l’ancre jetée, 3 militaires armes de kalashnikov arrivent avec une prame motorisée et montent a bord.
Va falloir négocier … et effectivement après une fouille minutieuse du bateau, palabres je transige la police maritime a 14 dollars . une boite de lait et une boite de biscuit.
Je descend a terre, direction le bureau d’immigration qui ne dois pas voir plus de 2 voiliers par an !

Heureusement c’est une chef, les femmes étant moins corruptibles que les hommes. j’obtiens mon visa de 30 jours au tarif officiel de 50 dollars plus les frais d’assistenzia 30 dollars.

Je retrouve ENJOY après quelques péripéties avec l’annexe, et me prépare, en mouillant une 2eme ancre, pour un gros coup de vent de sud qui arrive le lendemain.

Vendredi 26 octobre, après 3 jours de coup de vent avec des rafales a 40 nœuds, je retrouve un peu de calme et les vas et viens des bus de mer qui desservent les petites îles aux alentours.

Mardi 30 octobre, ça y est une bonne météo pour 3 jours devrait me permettre de rejoindre facilement Ilha Moçambique , environ 250 milles au Sud.

Ilha Mocambique – Jeudi 1er novembre
Arrivée rock and roll : au moment ou je démarre le moteur pour embouquer le chenal , le câble d’embrayage lâche ! je manœuvre a la voile avec 20 nœuds de vent,  pour rejoindre le mouillage.
Immédiatement le captain of port arrive dans une petite barque, rendez vous est pris pour le lendemain.

Beaucoup de charme pour cette ancienne capitale de la colonie portugaise. Rencontre avec des expatriés portugais et leurs amis mozambicais, et une expédition dans la mangrove .. des concurrents pour le swim walk de Sibylle?

petits chevaux ilha mocambique

ilha mocambique mangrove

Ilha Bazaruto – vendredi 9 novembre
Apres 4 jours de mer, arrivée a la nuit tombée dans la belle bahia de Bazaruto.

bazarutoLe 3eme jour a été un peu rude, grand voile a 3 ris et trinquette a 60 pct, mer dure et courte provoquée par un vent contre courant, le fameux courant du mozambique qui deviendra le courant des aiguilles plus au sud.

J’attend une bonne météo pour continuer la descente au sud …

Maputo – Ilha  Inhaca – Samedi 17 novembre

Apres 2 jours et demi , je viens mouiller sous le phare d’Ilha Inhaca, a l’entrée de Maputo. 

Coup de vent de sud annonce; le bateau roule , le mouillage est inconfortable mais les fonds sont d’excellentes tenues.

2 jours de ce régime, et je change de mouillage pour aller a terre chercher du gas oil. C’est sommaire, mais équipé de mes bidons, je repars avec 40 litres …

Nouveau coup de vent de sud, je rejoins le mouillage au pied du phare, pour une attente de 2 jours jusqu’à vendredi ou j’ai une bonne météo qui doit me permettre de rejoindre Richards Bay en 24 h.

Richards Bay –  samedi 24 novembre

Ça y est, je suis le long du quai au Tuzigazi small craft , j’ai acheté du billtong,  je vais me régaler ….

C’est bon de faire une pause après presque 2000 milles en solitaire ….